Spiritualité et vie professionnelle.

Notre vie professionnelle tend à nous confronter à nos limites par l'implication qu'elle nécessite et les divers "embuches" qui se dressent dans l'exécution de cette implication.

Elle est une formidable occasion de tourner son regard sur notre intériorité et ses "zones d'ombre".

De même, elle peut être l'occasion de mettre en pratique sa spiritualité et d'apporter une aide sous de différentes formes.

Venons en parler ici.

Citation :

Notre vie professionnelle tend à nous confronter à nos limites par l'implication qu'elle nécessite et les divers "embuches" qui se dressent dans l'exécution de cette implication.

Dans notre travail comme ailleurs, nous y sommes pour répandre l'Amour. Notre scénario de film devrait répandre l'Amour. Notre salon de coiffure devrait répandre l'Amour. Notre agence devrait répandre l'Amour. Notre Vie devrait répandre l'Amour. La clé de la réussite professionnelle, c'est ce rendre compte qu'elle n'est pas distincte du reste de la Vie, mais une extention de notre moi le plus fondamental. Et notre moi le plus fondamental est Amour.

Notre Vie est conçue pour être une histoire qui s'écrit mystérieusement toute seule, et notre travail est le fruit créateur de nos Vies.

septimus :sage:

J'aime beaucoup ce que tu dis septimus !

Je ne suis peut-être pas la mieux placée pour te répondre étant donné que je suis mère au foyer mais mon travail, même s'il n'est pas professionnel, je le conçois au travers de ma famille... et même ainsi ce n'est pas toujours facile de rester dans l'Amour ! Pourtant, oui, c'est toujours ce vers quoi je tends...

D'autre part, même si je n'ai pas encore eu la chance d'être publiée, j'écris. Ce sont de simples romans, des histoires toutes simples, mais dans lesquels je laisse au maximum passer tout ce que j'ai dans le coeur. Mon plus beau cadeau, c'est lorsqu'une personne qui vient de finir mon livre me dit qu'elle l'a refermé en gardant le sourire imprimé sur ses lèvres...

Bonne journée à vous tous,
Tendrement,
Véronique.

septimus a écrit:

Dans notre travail comme ailleurs, nous y sommes pour répandre l'Amour. Notre scénario de film devrait répandre l'Amour. Notre salon de coiffure devrait répandre l'Amour. Notre agence devrait répandre l'Amour. Notre Vie devrait répandre l'Amour. La clé de la réussite professionnelle, c'est ce rendre compte qu'elle n'est pas distincte du reste de la Vie, mais une extention de notre moi le plus fondamental. Et notre moi le plus fondamental est Amour.

Notre Vie est conçue pour être une histoire qui s'écrit mystérieusement toute seule, et notre travail est le fruit créateur de nos Vies.

septimus :sage:

Ces mots ont une telle résonance aujourd'hui !

En effet, la vie professionnelle n'est pas distinct "du reste de la Vie". L'Amour peut habiter chaque situation, chaque action. Il peut devenir la sève du quotidien, porter chacun de nos gestes, chacun de nos échanges...

Merci septimus.

:fleur:

utpala a écrit:

En effet, la vie professionnelle n'est pas distinct "du reste de la Vie". L'Amour peut habiter chaque situation, chaque action. Il peut devenir la sève du quotidien, porter chacun de nos gestes, chacun de nos échanges...

je lis vos mots à tous ....sur l'Amour et le Silence ....et je les aime ...

Pourtant ce sujet sur la vie professionnelle me laisse perplexe...
je conçois bien qu'à l'intérieur d'une entreprise on puisse -travailler dans/ ou gérer- un service.... où nos gestes seraient portés par l'Amour ....
mais qd la vie vous met en position de diriger et à être en contact avec "l'extérieur"....
"extérieur" qui lui n'en est pas au stade de l'Amour ....mais est plutot féroce .....de nature

Que faut il faire ?
abandonner ...dire non ?
je retourne au silence et à la méditation ?
Dire je me suis trompée de voie ...( alors que la position reçue n'était pas recherchée )

Il y a - à mon avis- parfois un combat à mener pour fluidifier les relations .... combat éclairé ..mais combat qd mm.

J'aime particulièrement cette citation d'Aurobindo..."Sans moi Elle n'existe pas, sans Elle je ne suis pas manifesté"
la Concience Force "Sat Chit Ananda"
Ce qui m'a toujours plut dans le yoga d'Aurobindo - pour ceux qui connaissent- c'est ce retour vers la matière ....
le chemin justement n'est il pas cette lente transformation de la matière par la Lumière ....?

Avec Amour

:fleur:

Porter un regard non discriminatoire sur les choses, c'est reconnaitre l'Unique en toute manifestation. C'est accueillir avec Amour les flux et reflux d'un unique Océan.

Alors la vie professionnelle, la vie privée, la vie familiale apparaissent comme de multiples reflets de LA Vie, une et indivisible.

Vraiment, l'Amour peut se révéler être la sève du maintenant.

Bonsoir,

Je reviens sur ce sujet et mon précedent post qui n'a peut etre pas été assez clair, trop marqué "Aurobindo" je suppose

Ce soir en fréquentant un autre forum je suis tombée sur ce post qui éclaire ô combien ce que j'essayais maladroitement de dire et que l'administrateur de ce forum relate majestueusement.

Voilà

"...Être absorbé dans la contemplation de l’éternité, c’est être arrivé, c'est être sorti du temps, et pourtant, d’un point de vue plus “vaste”, c’est être avorté. Excusez la brutalité de l'affirmation, mais c'est pourtant bien comme si on court-circuitait la manifestation, pour retourner dans l’incréé. En abandonnant tout derrière soi, le monde et son imperfection. J’ai longtemps été troublé par cette incontournable évidence: aussi longtemps que je m’abîme dans la contemplation de l’Être, je n’avance pas. Le temps est littéralement suspendu, ce qui se passe là est hors du temps. Et il me fut dur de devoir reconnaître que le chemin de l’accomplissement ne conduit pas de l’individu isolé vers sa résorption dans le Tout — même si c'est là le noeud autour duquel tout tourne — mais il est cet individu, l'individu relié devient le chemin, il se fait lui-même chemin à travers lequel l’incréé se crée, par qui le manifesté apparaît.
Nous avons tous un champ à cultiver, et ce champ, c’est le temps qui nous est donné. C’est par le temps que nous participons à l’oeuvre de la Création, non pas seulement en tant que créature, mais comme la main du Créateur...."

Voilà ce que mes pauvres mots "le chemin justement n'est il pas cette lente transformation de la matière par la Lumière...?" auraient aimé transmettre .....

Du fond du coeur






"

Chère Murièle Bon Jour,
et Bon Jour, à toutes et à tous

Un grand Merci, pour ce post et ce texte qui résonne si fort en ma perception du sentier du Coeur...

Citation :

mais il est cet individu, l'individu relié devient le chemin, il se fait lui-même chemin à travers lequel l’incréé se crée, par qui le manifesté apparaît.

et me soutien aussi, dans "l'Idée, que :

Très tendrement.

Bonjour à toutes et à tous,

Je pense que tout travail extérieur (c'est-à-dire concret) sera fructueux et bénéfique, s'il va de paire avec le travail intérieur, c'est-à-dire le travail sur soi.

Le travail extérieur devient vite fastidieux s'il n'est pas suscité, orienté, nourri, affiné par le travail intérieur. S'il ne l'est pas, il ne peut contribuer à notre évolution, ni à celle de notre environnement. Car les énergies qu'il génère, n'étant pas créatives, vont dans le sens contraire de la Vie. De même, le travail sur soi devient stérile s'il n'a pas pour finalité une expression tangible de l'impulsion créative, ainsi qu'un mieux être dans notre propre milieu de vie. Sinon, le travail sur soi ne serait qu'une forme particulière de narcissisme.

Cette polarité du travail en fait un entraînement spirituel autant que l'exercice créatif d'une activité spécifique. Bien faire un travail requiert la présence et la concentration de certaines qualités. Bien faire un travail est aussi l'opportunité tangible de manifester la puissance créatrice de l'esprit humain, tout en canalisant cette puissance dans le sens du service.

Bisous à vous

Bonjour à tous,
juste un mot d'ordre général sur ce sujet, qui ne répond à personne en particulier:
Rien que le titre de ce post, et du sujet, est cause de confusion: il ne saurait y avoir le spirituel d'un côté et le travail de l'autre. C'est la même chose. Une telle distinction n'existe que du point de vue de l'ignorance: du point de vue du limité, il y a le limité d'un côté (par exemple le corps/mental) et l'illimité de l'autre (le Soi). Une telle séparation ne peut être que le fruit du séparé. Car du point de vue du Soi, c.a.d. du point de vue de ce qui n'a pas de point de vue mais qui n'est que pur regard, pure écoute libre de toute intention, de tout commentaire, de tout devenir, tout est le Soi, tout est l'illimité, tout est liberté. Ce que nous appelons le travail, par pure convention, est ce qui est à l'instant ou cela est. C'est l'activité même du Soi. Le travail est notre tranquilité originelle en action. Il est notre cadeau à l'instant où il se présente. Tout est Amour. Pas de séparation.
De plus, la "découverte" de soi est tout sauf un travail. C'est la Joie en action. Si cela est découvert, il n'y a plus de travail, ni extérieur ni intérieur. Cette séparation, encore une fois, est le fruit de notre séparation, la projection de notre moi séparé. Tout est Un...
Bien à vous
Monko

Bonsoir cher Monko,

Permets-moi de nuancer tes propos :

La "spiritualité" comme la "vie professionnelle" sont des concepts. Il existe bien une distinction entre ces deux concepts. Mais distinguer n'est pas nécessairement opposer. A partir de cette distinction initiale, qui n'est pas anodine pour certain, nous pouvons alors nous adonner à un échange, mettre en relation ces deux aspects et ainsi évoquer leur non-distinction à la lumière du Soi, au-delà de tout concept, en cette clarté primordiale qui ne souffre d'aucune confusion ni d'aucun doute. Me rejoins-tu ?

Cher utpala,
Je comprends tout à fait ton propos, et n'ai rien contre. Il se justifie sur un certain plan. Par exemple, la vie quotidienne, le travail peuvent être, pour un certain temps, une forme de yoga, la transposition de notre compréhension dans l'activité. C'est indéniable. Mais ici, nous tendons à dépasser tout concept, à les mettre en perspectives, à les laisser se brûler les ailes dans la Conscience, la toile de fond de tout le paysage de notre expérience. La distinction dont tu parles ne peut être que la distinction entre 2 objets. Dans cette perspective, la spiritualité devient une recherche (au sens d'un travail), et la recherche d'un objet. Cette recherche entretient l'idée qu'il y a bien quelqu'un qui recherche quelque chose. Dans cette vision, tout s'oppose, se distingue, se sépare. Bien sûr, c'est, superficiellement, cette manière que tout un chacun aborde la recherche dite spirituelle, sous-tendue par le pressentiment de la vérité, de la clarté. Et c'est cette vision qui s'éteindra dans LA vision claire de notre véritable nature.
A un moment, lorsqu'il est vu que le chercheur est le cherché, qu'il n'y a pas de séparation sujet/objet, les concepts meurent sur place. La vie quotidienne et le travail ne sont plus vraiment la vie quotidienne et le travail. Ils sont l'expression de l'absolu, de notre tranquillité, de la méditation que nous sommes. Ils sont l'absolu même. Il n'y a plus de travail car il n'y a plus de travailleur. Il n'y a plus rien à chercher car il n'y a plus de chercheur. Il n'y a plus que clarté, la clarté primordiale à laquelle tu fais allusion.
Je relis ton texte et, oui, je te rejoins totalement.
Merci.

Merci à toi pour cet échange.

[quote="Murièle"]

utpala a écrit:

je retourne au silence et à la méditation ?

La méditation ne se résume pas à quelques minutes ou quelques heures par jour, elle doit faire partie de notre vie quotidienne dans tous ses aspects, que ce soit à la maison ou au travail. La séparer du reste n'est pas souhaitable.

Je suis désolée, ce n'est pas utpala qui a écrit mais Murièle

Lumen a écrit:

je retourne au silence et à la méditation

La méditation ne se résume pas à quelques minutes ou quelques heures par jour, elle doit faire partie de notre vie quotidienne dans tous ses aspects, que ce soit à la maison ou au travail. La séparer du reste n'est pas souhaitable.

Je suis désolée, ce n'est pas utpala qui a écrit mais Murièle

Bonjour Lumen et bienvenue sur ce forum

Je rebondis sur tes mots par rapport à un de mes posts datant d'il y a qqs mois.
Oui je suis tout à fait d'accord, la méditation ne se résume pas en qqs minutes ou heures par jour , elle est un acte de vie à part entière.
Il ne faut pas toutefois - à mon avis- négliger la méditation pratiquée comme un rituel, le matin ou le soir .
Ainsi pratiquée elle permet au "moi" de se frotter à la discipline mais surtout elle est ce moment de ressourcement dont nous avons tous besoin dans la vie "trépidante" que bcp d'entre nous peuvent connaitre, un moment où on peut se déposer et laisser "zazen" faire
Ces moments de paix doucement infusent notre vie et nous mènent vers une méditation active.

Bien à toi.

Je suis absolument d'accord avec ce que tu écris. Il est bon de méditer tranquillement au minimum une fois par jour, mais cette méditation doit se poursuivre dans tous les actes de la journée. Cela nous permet d'être "ici et maintenant" et de vivre plus sereinement.