"Les cendres" de Shusha

Je mets en exergue ce poème magnifique de Satya qui sous des traits anondins exprime merveilleusement "le chamboulement d'une vie" :

Satya a écrit:

J’ai osé un pas hors de ce monde, loin des compréhensions toutes faites, des placages publicitaires et autres artifices tapageurs.
J’ai brisé pour la respiration de mon âme les attaches factices et autres matrices nourricières …

et je me suis retrouvée suspendue dans le vide angoissant du rien

Dans un réflexe d'une recherche d’accroche, mon regard n’a rencontré que cendres…
Les cendres de ce qui avait été brûlé.

Là, dans cet immense néant et ces poussières de mort,
l’étonnement -d’Etre encore-, m’a effleurée,
découvrant comme dans un écho mon seul appui au monde.

De tout coeur avec toi, bienheureuse Shusha.

Décidemment Utpala.... je suis touchée

Ce ne sont que qqs mots mis sur une expérience bouleversante - il est vrai-.... suivie par de nombreuses petites vagues toutes aussi boulversantes ...
où on se demande si la folie ne nous guette pas que j'avais retracé par ces mots ...

Quand les certitudes s’en vont

Quand le sol sous vos pieds se disloque

Quand par a coups la compréhension se brise

Laissant apparaître dans cette suspension hors du temps

Comme une folie qu’on ne sait

Destructrice ou libératrice


Là dans ce spatial où je me trouve par instants

j’espère que l’amour existe

Sinon je suis perdue

Un vrai saut dans le vide
sans parachute bien entendu
Ces expériences ont correspondues à la sortie d'une matrice spirituelle...

Je vous rassure ...cette/ces expériences ont été suivies par qqchose de très beau qui pourrait s'apparenter à une nouvelle naissance ...

et c'est avec un grand sourire aujourd'hui que je vous adresse ces qqs lignes


De tout coeur.

Oui, cette expérience déstabilisante ne laisse plus aucun repère, plus aucune branche à laquelle se raccrocher...

Même la notion "d'expérience" ne correspond pas tout à fait à ce bouleversement, à cette chute dans l'abime... car une expérience se situe dans la linéarité du temps, dans une histoire. Hors cette réalité impensable relève de l'intemporel, du vacant, de l'absolu.

De même, parler de cette "conscience pure, abyssale, inappropriable...", c'est encore en faire un "objet de conscience".

Satya a écrit:

Là dans ce spatial où je me trouve par instants

j’espère que l’amour existe

Sinon je suis perdue

Je te laisse le découvrir...

Merci de tout coeur, Satya, pour ce partage.