Bonjour à tous,
Comme le demandait Utpala, je viens vous parler un peu de la pratique du zen et de ce qu'elle m'a apporté.
Il était une fois, un homme comme vous et moi.....Bon, l'histoire du Bouddha, vous la connaissez comme moi....Ce jeune prince qui n'était pas encore Bouddha, avait vécu une vie de plaisirs dans sa toute jeunesse, puis une vie d'ascèse dans les premiers temps de sa recherche et cela n'avait pas aboutit à ce qu'il attendait. Il a alors compris qu'il ne trouverait pas ce qu'il cherchait, la libération, par des moyens aussi "extremes"et a décidé de s'en tenir à une voie du milieu, ni jouissance, ni mortification, il s'est assis sous un arbre, attentif à la posture de son corps, à sa respiration, vigilant avec les pensées qui se manifestaient....C'était déjà zazen, et c'est toujours cette pratique que les pratiquants du zen répètent régulièrement actuellement.
Le zen, c'est le dépouillement, le lâcher prise. On pratique assis devant un mur, et il n'y a pas de visualisation, pas de récitation de mantra, rien....Juste être assis. Et le mur, c'est nous, c'est notre vie que nous voyons défiler, ce sont nos conditionnements qui se manifestent inlassablement, ce sont nos émotions qui au début nous submergent...Et on se heurte à ce mur....On voudrait résoudre les problèmes auxquels on se heure, ou les contourner, ou ne pas les voir, mais on ne peut pas. L'impasse....Et on va jusqu'au bout de l'impasse...Et pourtant, il suffit de "lâcher prise". Oh, cette expression, on l'a entendu bien souvent dans les enseignements, mais on ne veut pas réellement l'entendre...Quoi, lâcher nos attachements, nos désirs, nos problèmes, nos préoccupations ? Mais on va tout perdre, on va SE perdre ! Oui. Oh oui ! Et on aura gagné !
Abandonner ce qui nous croyons être "moi", c'est la plus grande partie de la pratique du zen. Car ce moi est complètement illusoire, artificiel et ne fait que nous maintenir dans un fonctionnement source de souffrance. Notre vrai "moi", est indissociable de tout l'univers, il EST tout l'univers. Nous ne sommes rien et nous sommes tout.
Souvent, on fait de la pratique du bouddhisme une technique pour se sentir mieux, pour se libérer de ses émotions douloureuses, presque du développement personnel. C'est vrai qu'au début le chemin passe par la, mais ensuite vient le moment (pour certains d'ailleurs, et c'était mon cas, ça commence par la) ou on entre en contact avec l'ultime réalité, l'ultime vérité, et là je ne pourrai rien en dire, les mots dont impuissants....
Ce que le zen m'a apporté ? Il m'a enlevé des choses surtout.Il m'a enlevé des préoccupations inutiles, il m'a enlevé la préoccupation de moi, il m'a enlevé des souffrances et des angoisses par contaniers entiers...Et il m'a donné la vie, la vraie vie. Celle que l'on donne parce qu'elle ne nous appartient pas, celle qu'on consacre aux autres, à transmettre cette Voie que l'on trouve juste. Il m'a donné de savoir ce que je suis.....
Voilà, j'ai tout écrit d'un coup pour ne pas faire de phrases théoriques, alors si vous avez des questions ou des commentaires, n'hésitez pasL.