Bonjour Gérald, bonjour à tous,
Gigantesque réflexion, questions immenses, mais qui donc ne se les ait pas posées sur un instant ou sur un autre au cours de son existence…
Aujourd’hui, en cet instant présent, pour faire suite à ta réflexion, je ne m’approcherais principalement, que de la pensée… je reviendrais plus tard avec un autre post, sur LA CONSCIENCE ;
LA PENSEE… tu accompagnes ce mot de l’idée :
« ce qui est à ce qui devrait être ».En ce qui me concerne, ce que devrait être la pensée, eh bien, je ne sais pas….Quant à ce qu’elle est, sans prétendre « le savoir » véritablement je peux tenter de communiquer ce que j’en perçois, ce que j’en vois et donc comprend…
Ainsi, lorsque je regarde s’élever en ce que je nomme, ici et maintenant, « moi-même », un certain nombre de pensées… je découvre en réalité,
un océan dont il m’est impossible de distinguer les bords, l’horizon… un océan de pensées extrêmement nombreuses et surtout, tellement inextinguibles, qu’il existe d’infimes laps de notre temps durant lesquels des pensées s’élèvent et passent sans que même nous puissions en prendre conscience.
Ce fait, ne pas pouvoir, ne pas avoir l’opportunité de se rendre compte, d’être conscient de la totalité des pensées qui voyagent est d’ailleurs extrêmement intéressant, parce qu’il permet de réaliser que l’idée d’être parvenu, de s’être rendu (ai-je entendu dire une fois), au silence, est un leurre, une croyance.
Sans doute pouvons-nous parvenir à un certain degré de silence…. Au ralenti, voir à la négation du mouvement inextinguible de la pensée… mais au silence total, à l’absence totale du mouvement océanique de la circulation de la pensée…ne rêvons pas, arrêtons de rêver…
C’est la pensée elle-même qui nous offre la sensation d’être « MOI » et un jour dans le temps de la conscience d’un monde, de positionner, sur cette forme emplie de sensations et d’impressions diverses (toutes issues de ce magma de pensées), de positionner donc, un JE, qui va permettre d’évoluer… DE REALISER… ce mot magnifique qui signifie RENDRE REEL…
De rendre ainsi, Réelle, l’Image de l’Homme Pensant….. De rendre réelle, l’Idée de l’Homme….
L’Idée, mot dont il est très difficile de discerner la réelle signification tellement il reste « abstrait »… mais qui offre l’impression d’une « représentation sommaire » de « quelque chose » qui serait en amont … telle que, LE PENSEUR….mais qui est-il, où est-il, est-ce une réalité ou un principe mental… et d’où vient-il, par qui est-il « Imaginé » (ce qui signifie mis en image)…???
Ce qui est plus que "certain" si l’on y réfléchit bien (réfléchir… regarder et voir la « réflexion » de soi, le reflet de soi sur le miroir du monde) c’est :
Dans cette forme, en ce petit « moi-je » de notre apparence dans ce monde, ici et maintenant, NOUS NE SOMMES PAS LE PENSEUR… nous ne sommes pas le créateur de l’idée, tout au plus, nous recevons les éléments divers des pensées emmagasinées dans la mémoire collective des mondes en lequel l’image de l’Homme s’est réalisée par la grâce du Penseur, ou par la grâce de Cela qui a imaginé la création et la créature…
Ainsi, la pensée et les pensées qui s’organisent à l’intérieur du tout petit homme que nous sommes ici et maintenant, toi, comme moi et les autres, ne tournent que sur un axe à double sens giratoire :
Le sens du « BIEN »…. Cela offre du bien, du bon…. du PLAISIR…. Confort
Le sens du « MAL »…. Cela offre du mal, du mauvais… du DEPLAISIR… Inconfort
Ce petit homme là, qui n’est pas Le Penseur, qui ne sait absolument pas « penser » n’a d’ailleurs pas choisi, de penser… cette action se génère en lui de façon « naturelle ».
Ce petit homme, ici et maintenant, vit comme il peut, comme il sent, comme il imagine comme il rêve, comme il voit, comme il entend, comme il comprend peu à peu, mais en l’état actuel de la connaissance et de la Conscience du plus nombre, il n’est possible à ce petit homme, d’appréhender, ni le processus de La Pensée, ni le lieu d’où Elle jaillit.
Restons humble et modeste, et qu’elle que soit notre capacité « intellectuelle », ou « cardiaque », qu’elle que soit notre aptitude humaine à enregistrer, analyser, disséquer, classer et conserver et donc quelque soit la capacité de notre cerveau à « empaqueter » et « étiqueter » le produit de nos analyses des informations reçues en cherchant, en se questionnant soi-même, en lisant, en écoutant ici et là qui croit avoir trouvé des réponses imparables et définitives pour devenir…. L’Idéal… Constatons, simplement, que le petit homme, ici et maintenant, ne peut que happer telle ou telle information sans savoir pourquoi celle-ci plutôt qu’une autre… qui peut-être a poursuivi sa course et s’est échappée à jamais… à moins qu’elle ne se soit engagée dans le couloir des archives, celles que nous aimons bien, comme celles que nous n’aimons pas ou moins… couloir où nous n’allons quasiment jamais mettre les pieds et encore moins les yeux… parce que convaincus de tout « savoir »… et d’avoir tout compris…
Constatons, ainsi, que « la personne » que nous croyons « être », n’est en tous les cas, ni Le Penseur, ni La Pensée, qu’au plus (et non point au pire !) cette « personne » se pourrait être L’OUTIL DU PENSEUR, une simple forme habilité à recevoir-réceptionner La Pensée Informatrice (encore un mot bien parlant !) ….
Ne sachant, et n’ayant en réalité aucun moyen de savoir ce que nous sommes, peut-être devrions nous développer la simplicité de s’accepter tel qu’individuellement nous nous ressentons, nous laissant être ce que Le Penseur nous porte à penser donc à croire, dans l’ultime reconnaissance de notre absolue, naturelle et fraîche … ignorance…
Cela peut paraître « étrange » mais j’aime l’ignorance qui laisse tout un chacun à réceptionner-enregistrer naturellement et simplement, sans blocage de prise de tête, toutes les informations qui jaillissent incessamment.
J’aime l’ignorance enfantine et innocente qui sans jamais se laisser convaincre d’une dernière et ultime vérité…marche simplement au cœur même de cette sublime sensation de Vivre sur La Terre, Œil et Oreille largement ouverts pour accueillir ce qui se présente… c’est cela aussi avoir le Cœur ouvert.
Et en cette manière d’aimer l’ignorance, je me ressens très proche de ta propre expression : « C'est justement l'homme vide qui est plein de lui-même. »
Restons vide incessamment afin que s’écoule indéfiniment tout ce qui désire s’écouler en nous….
Je crains bien, (il ne s’agit nullement de peur) et cela ne concerne que l’expression de mon individualité ici et maintenant, qu’il n’existera jamais aucune réponse définitive pour comprendre (prendre en soi) toute la « Divine » Originalité de l’Idée de L’Homme…
Cette Idée est et restera à jamais La Sienne, quelle qu’en soit l’Issue, s’il en est une….