Le flou

Le flou peut faire peur. Nous n'y sommes pas habitués.
Nous sommes habitués à tout voir bien clairement et nettement, à l'aune de nos croyances définies et carrées.

Accepter de toucher le flou, c'est peut-etre le premier pas vers la libération. Accepter de ne plus "savoir", pour apprendre à connaître, à goûter, à découvrir.

Bises à tous

Bonjour sophie,

Quel plaisir de te lire !

sophie a écrit:

Accepter de ne plus "savoir", pour apprendre à connaître, à goûter, à découvrir.

J’abonde en ce sens : La libération ne consiste pas à l'acquisition de quoi que ce soit, mais à un abandon à l’égard de tout savoir, de toute croyance, de toute identification à un corps ou à une histoire afin de réaliser la parfaite vacuité de notre être, ici et maintenant. Car c’est uniquement dans la fulgurance de l’instant présent que réside notre réalité, le reste appartient au monde du devenir et des apparences.

Rien de ce que nous connaissons ne constitue ce que nous sommes ; en d’autres termes, l'ultime sujet ne peut être objet de connaissance, ou contenu de conscience. Aussi, « goûter », « découvrir », c’est finalement n’exister plus qu’à travers l’éternel surgissement d’un monde évanescent ; c’est n’être plus qu’une ouverture, qu’une perception, qu’un silence…

Bises.

Un ami a écrit:

Questionner, non pas par curiosité, mais par ouverture vers l'inconnu, est même la meilleure attitude qui soit. En fait, on peut dire que l'éveil, c'est devenir entièrement "question", interroger "ce qui est" de manière si totale, qu'on n'existe plus que dans la transparence du questionnement. C'est cette transparence qui permet en retour à "ce qui est" de nous habiter entièrement. C'est cela la seule réponse qui soit.

C'est plus brillamment exprimé ainsi !